Vendredi 06 Septembre 2024
3 questions à Hélène Coignard, médecin urgentiste et responsable du groupe de travail COREB « Equipe nationale REB ».
En quoi consiste l'Équipe nationale REB ?
L'équipe nationale REB constitue une force d'action rapide en cas d'infection liée à un agent infectieux pathogène de groupe 4 (virus Ebola, Fièvre Hémorragique Crimée-Congo, variole, agent REB inconnu…). Positionnée dans les 6 établissements de santé de référence nationaux REB (Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nancy et Rennes), elle est composée de professionnels formés régulièrement. Ces professionnels sont des personnels SAMU, infectiologues, mais aussi hygiénistes, pédiatres, réanimateurs... Ils sont encadrés par des superviseurs « REB SAMU » et « REB service d'accueil » chargés dès le début de l'alerte de la préparation des équipes, locaux, matériels et circuits patient.
Les alertes liés à des agents infectieux de groupe 4 sont rares mais ont des conséquences graves. Un délai dans la mise en oeuvre des procédures entraine une perte de chance pour le patient et une exposition des soignants au risque infectieux majorée. L'équipe nationale est donc chargée de prendre en charge les patients "cas possible" ou "cas confirmé" d'infection à un agent pathogène de groupe 4 dans des conditions permettant un isolement infectieux optimal.
Les alertes liés à des agents infectieux de groupe 4 sont rares mais ont des conséquences graves. Un délai dans la mise en oeuvre des procédures entraine une perte de chance pour le patient et une exposition des soignants au risque infectieux majorée. L'équipe nationale est donc chargée de prendre en charge les patients "cas possible" ou "cas confirmé" d'infection à un agent pathogène de groupe 4 dans des conditions permettant un isolement infectieux optimal.
Comment se coordonne l'activité entre les ESR régionaux et l'Équipe nationale REB ?
Selon l'arrêté du 18 janvier 2024, tout établissement de santé de référence régional doit être capable de prendre en charge des patients « suspect » ou « confirmé » infecté par un agent biologique pathogène de groupe 3 (virus mpox, virus West Nile ...).
Les ESR régionaux doivent aussi pouvoir assurer la prise en charge initiale d'un « cas possible » d'infection liée à un agent biologique du groupe 4 le temps de la confirmation ou de l'infirmation du diagnostic. L'Équipe nationale REB doit alors pouvoir apporter une expertise et un appui aux ESR régionaux, ou à tout autre ES confronté à ce type de patient, en cas difficulté à classer le patient. L'EN REB est ensuite amenée à transporter le patient vers l'ESRN REB.
Le territoire d'intervention de l'EN REB de chaque ESRN REB est présenté dans le schéma suivant (l'EN REB Ile de France est en charge de 2 zones - Ile de France et Nord) :
Les ESR régionaux doivent aussi pouvoir assurer la prise en charge initiale d'un « cas possible » d'infection liée à un agent biologique du groupe 4 le temps de la confirmation ou de l'infirmation du diagnostic. L'Équipe nationale REB doit alors pouvoir apporter une expertise et un appui aux ESR régionaux, ou à tout autre ES confronté à ce type de patient, en cas difficulté à classer le patient. L'EN REB est ensuite amenée à transporter le patient vers l'ESRN REB.
Le territoire d'intervention de l'EN REB de chaque ESRN REB est présenté dans le schéma suivant (l'EN REB Ile de France est en charge de 2 zones - Ile de France et Nord) :
En quoi consistent vos sessions de formations dont la prochaine a lieu en octobre ?
Les sessions de formation "Équipe nationale" sont organisées par la mission COREB nationale, la DGS et la société de fabrication du caisson de transport en milieu protégé, EpiGuard. Elles sont destinées aux référents REB des ESR nationaux qui formeront à leur tour les utilisateurs des caissons EpiShuttle dans leur ESR. Ces référents peuvent être issus des services d'hygiène, maladies infectieuses, SAMU, pédiatrie… Pendant 2 jours, ils découvrent le dispositif grâce aux 4 caissons sur place. Ils apprennent aussi à concevoir une formation sur l'installation et le transfert du patient, la décontamination du caisson …
Une demi-journée supplémentaire est consacrée à l'acculturation à la prise en charge de patients suspects d'infection REB (accueil et classement du patient, parcours de soin, circuit d'alerte…). Cela implique aussi de savoir protéger le personnel et la structure de soins (mesures barrières, Equipements de Protection Individuelle, gestion des Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux…). Des mises en situation sont proposées, par exemple l'organisation d'un transfert de patient infecté avec un agent pathogène de groupe 4 vers un établissement national REB.
Une demi-journée supplémentaire est consacrée à l'acculturation à la prise en charge de patients suspects d'infection REB (accueil et classement du patient, parcours de soin, circuit d'alerte…). Cela implique aussi de savoir protéger le personnel et la structure de soins (mesures barrières, Equipements de Protection Individuelle, gestion des Déchets d'Activité de Soins à Risque Infectieux…). Des mises en situation sont proposées, par exemple l'organisation d'un transfert de patient infecté avec un agent pathogène de groupe 4 vers un établissement national REB.